Alors que se déroulait à Bruxelles une nouvelle session de négociations du partenariat transatlantique, les organisations agricoles de l’UE ont tenu à rappeler les « conditions clefs », nécessaires à un accord commercial satisfaisant.
Un accord commercial avec les États-Unis « pourrait créer de nouvelles opportunités pour les échanges, mais cela dépend de conditions clefs, et nous constatons peu de progrès à ce stade », ont affirmé le 15 juillet les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca), tandis que se poursuivait à Bruxelles la 11e session de négociations du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP).
Supprimer des barrières administratives et techniques
« Depuis le début, nous insistons sur les demandes spécifiques auxquelles il faut répondre pour que ces négociations soient un succès », a rappelé Harry Sinclair, éleveur britannique et vice-président du Copa, lors d’un forum des parties intéressées en marge des pourparlers euroaméricains. Ce qui inclut la suppression des barrières administratives et techniques aux échanges et des progrès sur les questions sanitaires et phytosanitaires, a-t-il précisé. Selon le Copa-Cogeca, les contrôles excessifs qui augmentent les coûts pour les opérateurs et les inspections doivent être évités. C’est ainsi que, aujourd’hui, les fromages à pâte dure, à pâte demi-molle et les fromages à pâte molle affinés doivent attendre 60 jours avant de circuler sur le marché américain, le principal problème semblant être les méthodes de test qui ne sont pas les mêmes des deux côtés de l’Atlantique. « Pourrons-nous enfin utiliser ensemble les meilleures technologies ? », a questionné Harry Sinclair.
L’Europe, comme une seule identité
De même, dans le secteur des fruits et légumes, tous les produits de l’UE doivent passer par un seul port, celui de Philadelphie, alors que les produits américains peuvent être exportés rapidement en passant par tous les ports européens, souligne le Copa-Cogeca, ajoutant que ce type de barrières non tarifaires ferme des opportunités commerciales aux PME. « Et il y a aussi la question des accords vétérinaires et du principe de reconnaissance de l’UE comme une seule entité », a poursuivi Harry Sinclair. « Nous reconnaissons les États-Unis comme une seule entité. Je n’arrive pas à comprendre la raison pour laquelle mon voisin, dans un rayon de 50 km, a accès au marché américain, et moi non ». « Malgré la décision politique de l’année dernière, mon bœuf n’est toujours pas autorisé à entrer sur le marché américain », a-t-il déploré, demandant instamment aux États-Unis d’autoriser l’importation de viande bovine européenne.